Le diabète touche plus de trois millions de Français, soit environ 6 % de la population, dont 800.000 diabétiques qui s’ignorent*. On constate par ailleurs, que le nombre de cas de diabète augmente progressivement avec I’âge : 1% avant 45 ans, 5% entre 45 et 64 ans et 10% après 65 ans.
Selon les critères de I’OMS, est diabétique toute personne ayant une glycémie à jeun (glucose plasmatique à jeun) supérieure ou égale à (1.26 g/l). Le diagnostic du diabète est aussi affirmé, lorsque la glycémie mesurée à toute heure de la journée est supérieure ou égale à (2 g/l) et lorsque 2 heures après le début d’un repas, la glycémie dépasse 1,6 g/l.
Le résultat doit être confirmé par au moins deux analyse sanguines.
Dans ce cas, les patients présentent un risque accru de diabète surtout s’ils ont des antécédents familiaux de diabète de type 2. Des complications cardio- vasculaires peuvent survenir, ce qui incite à corriger au plus près les autres facteurs de risque tels que le surpoids, l’hypertension artérielle ou l’hyperlipidémie.
Pourquoi contrôler sa glycémie ?
Comme les symptômes ne sont ni vraiment spécifiques, ni vraiment alarmants, le patient ne consulte pas. Mais il s’avère nécessaire de faire un dépistage systématique chez les personnes à risque et d’apprendre à reconnaître les signes de cette maladie :
■ besoin d’uriner de plus en plus fréquent,
■ augmentation de l’appétit qui peut s’accompagner d’un amaigrissement,
■ fatigue, douleurs diffuses ou fourmillements,
■ baisse de la vue,
■ accroissement de la soif.
Une hyperglycémie (glycémie trop élevée) prolongée entraîne, si elle n’est pas résorbée, des lésions :
au niveau de l’oeil : (rétinopathie). C’est une atteinte des vaisseaux du fond de l’oeil pouvant entraîner une cécité. Le dépistage doit être effectué systémathiquement une fois par an, «même si tout va bien».
au niveau des reins : (néphropathie) Le dépistage se fera aussi une fois par an, par une recherche de la présence d’albumine voire de protéine dans les urines, et par un dosage sanguin de la créatine et de sa clearance. La microalbuminurie est considérée comme un marqueur de gravité général du risque vasculaire, d’où l’importance de son dépistage précoce pour corriger tous les facteurs de risque souvent associés.
au niveau du système cardiovasculaire : (macro angiopathie diabétique). Cette complication touche les coronaires, les artères périphériques en particulier des membres inférieurs, ainsi que les vaisseaux cérébraux. Elle est favorisée par le cumul de facteurs de risque vasculaire comme le tabac, l’hypertension artérielle et l’hyperlipidémie. Son dépistage consiste en un examen clinique complet.
au niveau des nerfs : (neuropathie) Les lésions qui touchent le plus souvent les nerfs des membres inférieurs (pieds) avec fourmillements et troubles de la sensibilité qui, associés aux problèmes vasculaires, exposent à des risques de plaies qui ne guérissent pas (elles sont torpides). L’examen des pieds fait donc partie de l’examen clinique annuel.
Les différents types de diabète
1. Le diabète de type 1
Dans un diabète de type 1, anciennement appelé diabète maigre ou juvénile, le pancréas ne secrète pas assez ou pas du tout d’insuline. Les patients atteints d’un diabète de type 1 doivent recevoir de l’insuline par injection ou par l’intermédiaire d’une pompe à insuline.Le diabète de type 1 est découvert rapidement à l’occasion d’une complication aiguë (acido- cétose le plus souvent) liée au déficit brutal en insuline. La prise en charge en est alors précoce et intensive pour éviter l’apparition de complications chez un sujet jeune.
2. Le diabète de type 2
Dans un diabète de type 2, le pancréas secrète bel et bien de l’insuline, mais en quantité insuffisante, ou bien l’organisme n’utilise pas correctement l’insuline sécrétée. On parle alors de diabète insulino-résistant. Dans un diabète de type 2, la pratique sportive et le respect d’un régime strict peuvent suffire, avant la mise en place éventuelle d’un traitement médicamenteux.
Le diabète de type 2 est beaucoup plus insidieux, souvent découvert à un stade avancé, parfois avec déjà des complications liées à l’hyperglycémie chronique.
D’où l’importance des campagnes de dépistage du diabète.
La prise en charge du diabète repose sur l'alimentation, l'activité physique et le traitement médicamenteux
3. Diabète et alimentation
Pour le diabète de type 2, le premier objectif est la réduction de l’excès pondéral.
■ Supprimer les erreurs manifestes (graisses évidentes ou cachées, boissons sucrées ou alcoolisées).
■ Mieux répartir les aliments et les nutriments (pas de modification des apports protéiques ; donner une part importante aux glucides environ la moitié, en favorisant les féculents comme le pain, les pâtes et le riz et, dans une moindre mesure, les fruits et le lait ; pour les lipides ou les graisses, diminuer les graisses d’origine animale, les viandes grasses, les oeufs, la charcuterie, les fromages, la crème fraîche et le beurre, mais aussi les fritures et les oléagineux).
4. Diabète et activité physique
L’exercice physique stimule le coeur et les poumons, ce qui contribue à améliorer leur fonctionnement et à renforcer la masse musculaire. La pratique régulière d’activité physique permet d’équilibrer la glycémie. Les muscles consomment en effet d’avantage de sucre comme carburant ce qui diminue la glycémie.
5. Diabète et traitements médicamenteux
Chez le diabétique de type 2, il est recommandé, de débuter la prise en charge par l’adaptation nutritionnelle et la reprise d’une activité physique adaptée pour réduire l’excès pondéral avant toute prescription médicamenteuse. Dans une 2e étape du traitement, la prescription repose sur des hypoglycémiants oraux. L’insuline injectable est le traitement de base du diabète de type 1 qui correspond à un déficit complet de sécrétion de cette hormone. Chez le diabétique de type 2, l’insuline est prescrite lorsque le pancréas n’arrive plus à fabriquer d’insuline, ou lorsque des complications empêchent la poursuite des traitements oraux.
« Les antidiabétiques oraux sont substituables par des génériques. Votre pharmacien Forum Santé a sélectionné ces médicaments strictement identiques à ceux prescrits, dans le but de réaliser des économies pour la Sécurité Sociale, mais tout en respectant parfaitement la sécurité de votre traitement ».
Testez et Contrôlez régulièrement votre glycémie
6. Très facilement grâce à un lecteur de glycémie
Une goutte de sang prélevée à la pulpe du doigt est déposée sur une bandelette et lue dans l’appareil.
Avant le repas, la glycémie doit être comprise entre 0,8 et 1,1 g/l. Après le repas, elle ne doit pas dépasser1,6 g/l. Ces auto testeurs permettent de connaître la glycémie à toute heure, et de comprendre ce qui fait varier la glycémie, en particulier l’activité physique les repas. Il est ainsi facile d’ajuster le traitement avec le médecin.
Les résultats de cette auto surveillance peuvent être inscrits sur un carnet avec en marge les événements importants explicatifs des variations, et être présentés lors des consultations comme base de dialogue avec le médecin.
Ces appareils de mesure de glycémie sont de taille très réduite, d’un maniement rapide, de plus en plus simples et d’un coût tout à fait raisonnable. Ils sont remboursés tous les 4 ans lorsque le diabétique présente une rétinopathie diabétique ou lorsqu’il est traité à l’insuline. Ces appareils sont très fiables à partir d’une gouttelette de sang prélevée à la pulpe d’un doigt.
C’est ce type de matériel qui est utilisé dans les pharmacies participant à l’opération Dépistage Diabète Forum Santé.
Testez votre glycémie gracieusement dans toutes les officines Forum Santé.
*Source : https://contrelediabete.federationdesdiabetiques.org/s-informer/