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Cancer du sein : nos réponses à vos questions

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Parce qu’il ne faut pas avoir peur d’en parler, nous répondons à toutes vos plus grandes questions sur le cancer du sein.

Cancer du sein : nos réponses à vos questions

Crédit photo : Adobe Stock

1. Comment se soigne le cancer du sein ?

Les traitements loco-régionaux : la chirurgie et la radiothérapie.
La chirurgie reste le traitement le plus courant. Aujourd’hui, elle se veut efficace et aussi peu mutilante que possible. En principe, pour les tumeurs de moins de 3 cm, les chirurgiens réalisent une tumorectomie, c’est-à-dire l’ablation complète de la tumeur tout en conservant le reste du sein.
Cette opération, très localisée, est généralement associée à une radiothérapie, un traitement utilisant des rayons à haute énergie pour détruire les cellules tumorales et les empêcher de se développer. La plupart du temps, la radiothérapie est appliquée après la chirurgie pour détruire d’éventuelles cellules tumorales résiduelles et pour diminuer le risque de récidive locale.  

Les traitements généraux : hormonothérapie, chimiothérapie. 
Ils ont pour effet de diminuer le risque de rechute, en particulier les rechutes à distance sous forme de métastases : on parle alors de traitements « adjuvants ». Dans certains cas, ils sont utilisés en première intention pour réduire aussi le volume tumoral et parfois, permettre de conserver le sein.

Les traitements ciblés. 
Pour traiter certains cancers du sein plus agressifs (1 sur 5 environ), on dispose aujourd’hui de deux traitements : le trastuzumab (anticorps) et le lapatinib (inhibiteur de la fonction de la protéine, indiqué en cas de rechute). Associés à une chimiothérapie, ils ont permis d’améliorer da façon importante le pronostic de ces formes de cancer.

2. Quand la mastectomie (ablation du sein) est-elle nécessaire ?

Il est des cas où l’ablation du sein est nécessaire : il peut s’agir d’une tumeur trop volumineuse pour être retirée en conservant le sein, de tumeurs multiples ou encore d’un cancer ayant déjà diffusé à l’intérieur des petits canaux intra-mammaires. Fort heureusement, l’ablation du sein est aujourd’hui beaucoup moins mutilante que par le passé car on parvient désormais à conserver les muscles pectoraux. En fonction de la décision de la patiente et des indications médicales, elle peut être suivie, soit dans le même temps opératoire, soit de façon retardée, par une reconstruction mammaire.

3. Combien de temps durent les différents traitements ?

En général, si une chimiothérapie est indiquée, elle est administrée sur une période de 4 à 6 mois. La radiothérapie dure entre 5 et 6 semaines et demi. La chirurgie comporte une hospitalisation courte, de quelques heures à 4 ou 5 jours. La chirurgie ambulatoire (dans la journée) est de plus en plus développée. Si du Trastuzumab est indiqué, il doit être administré sous forme de perfusions débutant en même temps que la chimiothérapie et se poursuivant pour 1 an au total. La durée est donc variable selon les traitements, avec globalement un arrêt de travail de 8 à 9 mois en moyenne en cas de chimiothérapie.

4. La perte des cheveux est-elle inévitable en cas de chimiothérapie ?

La perte des cheveux (ou alopécie) est un effet secondaire pratiquement constant de la chimiothérapie administrée en situation « adjuvante » pour un cancer du sein. Elle survient lorsque le traitement affecte simultanément les cellules cancéreuses et les cellules normales. Cette alopécie est transitoire. Elle survient en principe 15 à 17 jours après la première séance de chimio. La repousse, quant à elle, intervient à un à deux mois après la dernière séance de chimio.

5. Quelles chances a-t-on de guérir du cancer du sein ?

Avec les nouveaux traitements de plus en plus performants, les chances de guérir sont nombreuses, rassurez-vous ! D’après l’étude Ecare (mars 2009), on sait que 72,8% des femmes traitées il y a 10 ans guérissent du cancer du sein en France et que le taux de survie à 5 ans (malade toujours vivante 5 ans après le diagnostic de la maladie) dans notre pays est l’un des meilleurs d’Europe, avec 83,1 %. Et il faut rappeler  que, même si le mot cancer fait peur, le nombre de malades guéris augmente chaque année. 

Octobre Rose : un événement pour en parler

Depuis 20 ans, le mois d’octobre est dédié au dépistage et à la lutte contre le cancer du sein dans le monde entier.
En France, l’association « Le cancer du sein, parlons-en » et son fameux ruban rose, émanations de l’association créée par Evelyn Lauder, portent haut le discours pour un dépistage précoce depuis 1994.
Pendant ce mois, les pharmaciens Forum Santé aussi s’engagent pour vous conseiller et répondre à toutes vos questions à travers des entretiens personnalisés.
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