C’est le plus fréquent des cancers féminins en France, comme dans de nombreux pays à niveau de vie élevé : il concerne 1 femme sur 9 ! Il touche environ 52 000 femmes chaque année à l’heure actuelle. Comme pour la majorité des cancers, le risque d’en être atteinte augmente avec l’âge. Voilà pourquoi moins de 10 % des cancers du sein surviennent avant 40 ans. Une incidence qui augmente ensuite régulièrement jusqu’à l’âge de 65 ans.
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1. Comment pratiquer un auto-examen des seins ?
S’auto-examiner les seins est un geste qui demande, certes, un peu de technique, mais que chaque femme peut pratiquer régulièrement après les règles, quand les seins sont souples.
- Debout, torse nu devant un miroir, observez si vos deux mamelons sont symétriques. Il peut exister une petite asymétrie habituelle : ce qui compte, c’est de vérifier qu’elle n’est pas modifiée par rapport à l’auto-examen précédant.
- Placez les bras devant vous, levez-les puis abaissez-les : observez durant ces mouvements les contours des seins qui ne doivent présenter aucune déformation ou irrégularité localisée.
- Allongez-vous, un coussin sous les épaules et palpez votre sein avec la main bien à plat en roulant la glande sur les côtés. Examinez le sein droit avec la main gauche et vice versa. Ne serrez pas la glande entre les doigts, cela pourrait vous donner une fausse impression de grosseur.
Cet examen est moins évident pour les femmes aux seins denses ou glandulaires (composés de beaucoup de glandes mammaires). Il est donc nécessaire de se faire examiner par un médecin une fois par an.
Octobre Rose : un événement pour en parler
Depuis 20 ans, le mois d’octobre est dédié au dépistage et à la lutte contre le cancer du sein dans le monde entier.
En France, l’association « Le cancer du sein, parlons-en » et son fameux ruban rose, émanations de l’association créée par Evelyn Lauder, portent haut le discours pour un dépistage précoce depuis 1994.
Pendant ce mois, les pharmaciens Forum Santé aussi s’engagent pour vous conseiller et répondre à toutes vos questions à travers des entretiens personnalisés.
N’hésitez pas à posez vos questions sur notre forum ou à demander qu’un pharmacien vous rappelle.
En France, l’association « Le cancer du sein, parlons-en » et son fameux ruban rose, émanations de l’association créée par Evelyn Lauder, portent haut le discours pour un dépistage précoce depuis 1994.
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2. Quels sont les signes à surveiller au niveau des seins ?
Au niveau des seins. L’apparition d’une grosseur (même non douloureuse), un changement de taille et de forme, la formation d’un aspect peau d’orange au niveau de la peau, la sensation de douleur ou de lourdeur localisée.
Au niveau du mamelon. Une rétractation, un écoulement, une rougeur ou un œdème.
Au niveau des aisselles. L’apparition d’une grosseur ou d’un renflement.
Si un changement intervient, consultez votre médecin dès que possible.
3. Pourquoi passe-t-on une mammographie ?
La mammographie est une radiographie du sein. Elle est simple à réaliser : le sein est aplati entre deux plaques et même si cette compression est loin d’être agréable, l’examen est rapide et sans douleur. Cette radio permet de caractériser les nodules palpables (risque de cancer selon l’aspect). Elle montre également des anomalies non détectables par la palpation (microcalcifications, petits nodules, etc.). Elle est le plus souvent complétée par une échographie. En revanche, l’IRM des seins ne doit pas être systématique et seulement réalisée en fonction d’indications cliniques ou radiologiques précises.
4. Pourquoi la mammographie n’est-elle obligatoire qu’à partir de 50 ans alors que le cancer du sein touche aussi des femmes plus jeunes ?
Le dépistage mammographique a fait les preuves de son efficacité chez les femmes de 50 ans ou plus. Les résultats de nombreuses études ont montré qu’il permet de réduire la mortalité par cancer du sein de l’ordre de 30 % chez les femmes participant aux programmes de dépistage, par rapport à celles qui n’ont eu aucun dépistage. Avant la ménopause (c’est-à-dire environ 50 ans), le dépistage systématique n’a pas fait les preuves de son efficacité car le cancer est beaucoup plus rare, les anomalies suspectes sont plus difficiles à sélectionner, et les inconvénients (biopsies inutiles) paraissent supérieurs aux avantages.
