Avec le #MoisSansTabac, c’est le moment de dire non à la cigarette ! Forum Santé vous conseille en ligne et vous propose un programme personnalisé en pharmacie pour arrêter de fumer.
1. Qu’entend-on par sevrage tabagique ?
Cesser de fumer, tout en évitant la rechute, n’est pas une chose facile et entraîne selon chaque personne des symptômes de manque plus ou moins intenses : tristesse, stress, insomnie, irritabilité… Ce phénomène désagréable appelé sevrage est à la fois physique, psychique et comportemental.
Que vous décidiez d’arrêter seul ou accompagné, il existe aujourd’hui différentes stratégies pour vous aider à supporter cette phase délicate et à vaincre votre dépendance.
N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé – pharmacien, médecin ou tabacologue – qui vous donnera des conseils personnalisés.
2. Le saviez-vous ?
L’Assurance Maladie rembourse les traitements par substituts nicotiniques.
Pour bénéficier de cette prise en charge, vous avez besoin d’une prescription établie par votre médecin, sur une ordonnance consacrée exclusivement aux substituts nicotiniques.
Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site de l’Assurance Maladie : www.ameli.fr
3. Les substituts nicotiniques
En vente libre en pharmacie, ils existent sous différentes formes. Ils apportent à l’organisme et au cerveau la dose de nicotine qui leur est nécessaire, soit par voie transdermique, soit par voie buccale. Le fumeur pourra ainsi réduire progressivement sa consommation de cigarettes, prendre confiance en lui et rester motivé jusqu’à un arrêt total. A condition d’être bien utilisés, ils sont très efficaces.
Les gommes : pour un résultat optimal, elles doivent être sucées quelques minutes, puis mâchées lentement en marquant des pauses. La nicotine est ainsi libérée lentement à travers la muqueuse buccale au moment de la mastication. Elles existent en différents parfums (menthe, orange, fraise…) et en dosages adaptés à votre degré de dépendance.
Les comprimés et pastilles : tout comme les gommes, leur principe est de calmer l’envie de fumer en apportant de la nicotine. A sucer ou à faire fondre sous la langue, ils sont d’utilisation plus discrète et font effet en 2 à 3 minutes.
Les patchs ou timbres : collés sur la peau, ces dispositifs permettent de diffuser la nicotine en continu par voie cutanée toute la journée et de supprimer la dépendance physique. Ils peuvent être mis en place pendant 16 ou 24 heures selon les cas. Leur dosage diminue au cours du traitement (environ 3 mois).
L’inhaleur : il se compose d’un tube en plastique accompagné d’une cartouche contenant un tampon imprégné de nicotine. Le principe est d’aspirer par l’embout l’air chargé de microgouttelettes de nicotine. Il est généralement utilisé pour les très fortes dépendances, car sa gestuelle est similaire à celle de la cigarette.
4. Les médicaments délivrés sous ordonnance
Il existe aujourd’hui deux médicaments nécessitant un encadrement médical.
• Le bupropion (Zyban® des Laboratoires GlaxoSmithKline) : utilisé au départ comme antidépresseur dans certains pays, ce traitement permet également de supprimer les symptômes de manque et l’envie de fumer en agissant sur certaines substances cérébrales. Contrairement aux traitements nicotiniques de substitution, il n’apporte pas de nicotine. Mais attention ses effets indésirables sont nombreux et il peut interagir avec d’autres médicaments.
• La varenicline (Champix® des Laboratoires Pfizer) : cette molécule bloque les récepteurs cérébraux de la nicotine, empêchant l’envie de fumer d’apparaître. Le dosage est augmenté progressivement sur une semaine et l’arrêt du tabac s’effectue au cours de la deuxième semaine de traitement.
Ce médicament est contre-indiqué en cas de grossesse.
5. Les thérapies cognitivo-comportementales
Ces méthodes peuvent être utilisées avant, pendant ou après la période de sevrage. Elles ont pour objectif d’aider le patient à se débarrasser de son comportement lié au tabagisme. Ces thérapies sont basées sur une analyse des sentiments, pensées et émotions qui déclenchent l’envie de fumer.
6. Les méthodes alternatives
Acupuncture, hypnose, relaxation, phytothérapie… peuvent parfois constituer un accompagnement complémentaire et donner de bons résultats chez certains fumeurs. Ces techniques ne sont en revanche pas validées par le Ministère de la Santé.