Le burn-out une maladie professionnelle ? C’est ce que souhaite le député socialiste Benoît Hamon qui a déposé un amendement en ce sens, dans le cadre du projet de loi sur le dialogue social. Occasion pour nous de vous parler des symptômes du burn-out et des moyens de s’en sortir.
Burn-out, veut dire littéralement « se consumer de l’intérieur ». C’est le syndrome d’épuisement professionnel qui touche en général, des personnes très investies dans leur profession. On estime qu’il y a 7 à 10 % des actifs en France qui sont à risque de burn-out.
1. Les symptômes du burn-out
Au-delà des définitions scientifiques entre spécialistes, il y a 3 symptômes du burn-out à retenir et dont il faut être très attentif, car non traité, il peut entraîner une grave dépression.
Premier Symptôme du burn-out : la fatigue que le repos ne va plus résorber
Vous dormez tout le week-end, vous redémarrez le lundi tout aussi crevé, comme on dit, que le vendredi soir. Surtout pour les femmes qui ont sur le dos la double journée de la vie professionnelle et de la vie familiale. C’est un symptôme important, car l’organisme n’a plus le temps de récupérer au niveau physiologique.
Deuxième Symptôme du burn-out : la perte du plaisir au travail
C’est un symptôme également très important. Même si vous adorez votre métier, et que vous y était très investi, tout d’un coup, vous n’avez plus cette envie. Et même, il vous arrive d’aller travailler la peur au ventre.
Troisième Symptôme du burn-out : la prise de produits illégaux
La prise de produits illégaux, tels que les psychotropes ou toute autres substances qui agissent sur le système nerveux central sont révélateurs du burn-out. En matière de travail, la France est 3e mondial en productivité horaire au classement mondial. Mais il est aussi premier en consommation de psychotrope. Cherchez le lien.
2. Comment soigner le burn-out ?
Prévenir le burn-out
Pour ne pas se retrouver dans cette situation presque irréversible, il est important d’apprendre à connaître et à accepter ses limites. On est dans une société avec un culte de la performance très poussé. On veut aller au-delà de ce qu’on peut faire et on s’en sent obligé vis-à-vis des autres et vis-à-vis de soit même. Il faut savoir dire « non ».
La deuxième chose, c’est qu’en plus de ce culte de la performance, il n’y a plus de moments de vide et de retrait. Quand on est seul, on consulte son smartphone, on est sur son ordinateur de façon frénétique. Il y a une espèce d’impossibilité d’avoir une sorte de vide qui nous permet de nous ressourcer de temps en temps, et il est important d’avoir cette période de vide.
Pendant le burn-out
Il est primordial d’aller consulter son médecin traitant ou un psychologue qui pourra prescrire un arrêt de travail renouvelé si besoin, tant qu’on n’observe pas d’amélioration franche. Le médecin décidera de l’utilité ou non d’une prescription médicale médicamenteuse. Dans certains cas, l’hospitalisation est indispensable, lorsque la personne nourrie des idées suicidaires,
Reconnaître le burn-out comme une maladie professionnelle, c’est rendre les entreprises responsables de cette pathologie. Le traitement serait donc à la charge financière des employeurs. C’est une manière de les encourager à le prévenir plutôt qu’à le payer.
Burn-out ou dépression ?Pendant très longtemps, on a cru que le burn-out était une dépression par épuisement. Il faudra attendre les années 2000 pour distinguer réellement les différences de symptômes cliniques entre les deux maladies. Presque 10 ans ont été encore nécessaires pour que le Congrès de médecine psychiatrique le reconnaisse comme maladie. C’est donc un long processus qui est loin d’être terminé.