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Rentrée des classes : notre guide antistress !

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Nos astuces pratiques et malignes et les conseils du pédopsychiatre Patrick Ben Soussan* pour déjouer les galères de la rentrée et démarrer en douceur l’année scolaire. 

1. Mon bout de chou de 3 ans pleure tous les matins en allant à l’école

Pour faciliter la séparation du matin, il est utile d’établir un petit rituel avec votre enfant et de répéter chaque jour les mêmes gestes. Par exemple, Maman accroche son vêtement au porte-manteau, lui donne son doudou (NDLR : les tout-petits ont souvent le droit de le garder en classe à cet âge-là), fait un bisou et s’en va sans s’attarder.

Inutile de faire durer trop longtemps la séparation. Votre tout-petit hurle ? Renoncez à le consoler – pour la revivre chaque année, la maîtresse sait parfaitement gérer ce genre de situation ! -, cela ne fait souvent qu’aggraver les choses. Les pleurs perdurent au-delà du premier mois ? Parlez-en à l’enseignante, au psychologue scolaire…, pour comprendre pourquoi la séparation excède ses capacités d’adaptation. 

2. Aïe ! Ma fille n’est pas encore tout à fait propre

L’école demande aux parents d’anticiper et de faire en sorte que leur enfant soit propre pour la rentrée. Terrible exigence ! Tous les enfants ne sont pas tous au même stade de maturité psychologique et physique en même temps. Sans compter qu’il est fréquent qu’un enfant propre cesse de l’être après la rentrée, réagissant au stress de l’école et manifestant le besoin d’être comme avant.

Informez la maîtresse que de petits accidents subsistent afin qu’elle ne soit pas mise devant le fait accompli et remerciez-la par avance pour sa compréhension. Donnez à votre enfant deux ou trois culottes de rechange afin qu’elle ne se sente pas gênée. Et faites-la toujours passer par « la case toilettes » juste avant de partir pour l’école. 

3. Depuis la rentrée, mon fils pose mille questions sur l’école

Tant mieux ! Profitez-en pour lui expliquer son emploi du temps en détaillant les différentes périodes de la journée (apprentissages, jeux, activités manuelles, repas, sieste, gym…) et insistez bien sur le fait qu’il y aura des temps pour apprendre, écouter, être attentif et des temps pour jouer, se dépenser, faire (un peu) les fous. Votre enfant ne vous questionne pas ? Et vous ne savez pas si c’est par manque d’intérêt ou parce qu’il est angoissé… Ce n’est pas une raison pour vous taire ! Parlez-lui de cette nouvelle année à l’école en étant le plus possible positif : même si un enfant de 3 ans est peu orienté dans le temps, il se sentira moins perdu si on jalonne sa journée d’école.

Pour le rassurer et lui montrer que tout le monde passe par la case « école », n’hésitez pas à évoquer vos propres souvenirs d’enfance, des plus agréables (fous rires avec les copains, découvertes avec la maîtresse…) aux plus tragi-comiques (première fois au piquet, bagarre avec le caïd de l’école…). Les plus jeunes sont souvent ravis de partager cette complicité avec leurs parents et en apprennent ainsi un peu plus sur les relations sociales, la notion de respect, les enjeux de la cour. 

4. Mon enfant n’a pas encore de copains dans sa nouvelle école

Vous avez déménagé et vous êtes inquiets en imaginant que cela va être difficile pour Milan sans ses camarades… Gare à ne pas lui transmettre votre angoisse. Remémorez-vous comme il lui est facile de se faire de nouveaux copains au parc : à cet âge-là, les contacts se nouent beaucoup plus facilement qu’entre adultes. Tâchez de projeter sur lui des ondes positives en lui présentant cette aventure comme l’occasion de se faire plein de nouveaux amis. Et insistez sur le fait qu’il ne sera sans doute pas le seul dans son cas. 

5. Le courant ne passe pas entre l’instit’ et moi

Attention ! La maîtresse (ou le maître) va devenir une personne de référence dans la vie de votre enfant qui comprend très vite qu’à l’école, c’est elle (ou lui) qui a le pouvoir. L’arrivée de ce nouveau personnage central se passe en général très bien et, en majorité, les enfants en parlent avec des étoiles dans les yeux. Cependant, certains ont besoin d’être soutenus pour affronter les règles qu’elle leur impose. Difficile, si vous-même n’êtes pas en accord avec ses méthodes ou si vous la prenez en grippe… C’est le moment ou jamais de réaliser que ce n’est pas vous qui êtes à l’école, mais votre enfant. Peut-être lui trouvera-t-il des qualités insoupçonnées, lui ? 

6. La meilleure amie de ma fille est dans une autre classe

Passée l’angoisse de séparation de la première année de maternelle, voilà que les angoisses refont surface parce que votre fille a perdu son « point d’ancrage », cette petite camarade qui la rassurait tant… Ne minimisez pas la tristesse qu’elle ressent avec des phrases du type « Bah, ça va passer » ou « Tu verras, tu t’en feras plein d’autres, des copines ». Aidez-la à surmonter ses craintes en lui expliquant qu’il y a forcément d’autres enfants avec qui elle pourra s’entendre, qu’à l’école, il faut savoir s’adapter car on ne peut pas choisir ses camarades de classe. Et puis, invitez sa meilleure amie le mercredi après-midi ou proposez-leur de faire la même activité sportive… Votre enfant comprendra qu’elles pourront ainsi vivre leur amitié malgré tout. 

7. Mon fils a du mal à se débrouiller seul

Il a du mal à s’habiller sans vous, il ne sait pas faire ses lacets, il a besoin qu’on lui coupe son steak… Pas de panique ! L’école, ça sert aussi à renforcer l’autonomie et votre enfant va apprendre au fil des semaines et devenir plus sûr de lui. En attendant, facilitez-lui la vie (et celle de la maîtresse !) en investissant dans une paire de chaussures à scratches (faciles à mettre et enlever), dans des pantalons avec fermeture à pressions (pour être à l’aise en cas de pipi urgent), dans des pulls à col rond avec une impression sur l’avant (qu’il saura mettre à l’endroit et enfilera par la tête s’il n’est pas douté avec les fermeture Eclair).

Préparez tous les soirs avec lui son petit sac à dos où vous placerez son doudou, une tenue complète de rechange mais aussi des mouchoirs en papier. Il sera fier de porter ses propres affaires comme un grand. Et expliquez-lui qu’en classe, il pourra demander un coup de pouce à l’Atsem (Agent spécialisé des écoles maternelles qui accompagne l’instit’ au quotidien dans l’accueil, l’hygiène, l’animation des jeunes élèves), une femme dans 99% des cas, particulièrement à l’écoute des petits soucis des enfants de petite section. 

*Auteur avec un collectif de médecins de « Tout n’est pas psy », éd. Larousse. 

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