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Enfants : faut-il être plus souple pendant les vacances ?

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Les vacances doivent rester un moment de détente pour toute la famille, mais faut-il pour autant modifier le rythme des enfants et lâcher du lest sur tout ? Pour trouver le bon équilibre, voici quelques conseils de la pédiatre Edwige Antier*.r

1. Doit-on rester à cheval sur les heures des repas et lâcher du lest sur les sucreries ?

Edwige Antier : Mieux vaut ne pas déstabiliser le rythme d’un enfant en vacances, quant aux heures de lever, de repas et du coucher ainsi que pour les sucreries. Qu’il y ait deux ou trois soirées de fête exceptionnelles, certainement. Mais si vous cassez les rythmes, vous introduisez une anarchie difficile à régler ensuite.  De même, si vous habituez un enfant, pendant 2 mois, aux friandises sucrées, ses papilles en resteront avides ensuite. Cela doit donc rester l’exception.

2. Peut-on prévoir une trêve pour les devoirs ?

EA : Sur huit semaines de vacances, prévoyez quatre semaines de trêve, pas forcément d’affilée, pendant lesquelles l’enfant découvrira la vie, la nature, la culture de façon non scolaire, et quatre semaines durant lesquelles les devoirs de vacances doivent se faire sans gronderies après le petit-déjeuner et pendant un temps adapté en fonction de l’âge de l’enfant. Pour ensuite ne plus en parler pendant le reste de la journée !

Les devoirs de vacances

Ce qu’en pense Stéphane Clerget, Pédopsychiatre**
« … Les enfants ayant connu des difficultés dans certaines matières profiteront des vacances pour revoir des notions importantes. Le plus intéressant est que l’enseignant accepte de remettre aux parents un programme de travail personnalisé. Après une semaine sans activités scolaires, le rythme sera quotidien et les séances dureront un quart d’heure (maternelle), une demi-heure (primaire) ou au maximum trois quarts d’heure (collège). Idéalement, le temps des devoirs s’inscrit dans le programme de la journée, toujours au même moment, par exemple le matin avant de sortir… Profitez du beau temps pour apprendre à votre enfant à travailler dans un autre cadre, par exemple au pied d’un arbre au côté du parent qui lit un livre. L’enfant pourra ainsi associer le travail scolaire à un moment de bien-être…« .
**Auteur notamment de Ma To Do List enfant (18 mois à 6 ans) – Ed. Marabout – 7,99€ : Toutes les clés pour gérer les grandes étapes : alimentation, sommeil, éveil, colères, propreté, caprices, chagrin, peur du noir, jalousie, difficultés scolaires.

3. Peut-on faire l'impasse sur les soins quotidiens

EA : Pas de couches la journée ! Les shorts et les caleçons suffisent, ce qui permet à la peau de respirer et de ne pas être toujours enfermée dans la chaleur humide ! En revanche, une douche et deux brossages des dents par jour restent indispensables … Le brossage peut même s’avérer très amusant sous la douche !

4. La sieste reste indispensable pendant les vacances ?

EA : C’est selon la longueur de la nuit et le besoin de dormir. Vers 3 ans, la plupart des enfants n’ont plus besoin de sieste, elle ne doit pas être une corvée.

5. Peut-on décaler l'heure du coucher et négliger les rituels du soir ?

EA : Il ne faut vraiment pas reculer l’heure du coucher et il faut respecter le rituel du soir. L’histoire peut encore être racontée par un parent pendant tout l’âge du primaire

6. Quand et comment reprendre le bon rythme ?

EA : Si le voyage ou vos propres rythmes de vacances vous ont obligé à décaler les horaires de votre enfant, il faut les restaurer 8 jours avant la rentrée, en le couchant un quart d’heure plus tôt chaque jour jusqu’à l’heure habituelle du coucher.

*Source : Interview de Edwige Antier, Pédiatre et auteur notamment de J’aide mon enfant à s’épanouir (17,50€) et L’autorité sans fessées (17,10€) – Ed. Robert Laffont.

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