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Aigreurs d’estomac : 1 Français sur 3 est concerné

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« J’ai des aigreurs.. » « Je souffre de remontées acides.. ». Il ne se passe pas une journée en pharmacie sans entendre une personne se plaindre de soucis digestifs. Des troubles gênants que l’on peut atténuer grâce à des règles hygiéno-diététiques associées à des soins appropriés. Explications.

1. Aigreurs d'estomac : de quoi s'agit il ?

La brûlure ou aigreur d’estomac, ou encore le reflux gastro-oesophagien
 
(RGO), tire son origine d’un dysfonctionnement du sphincter inférieur, un anneau musculaire faisant office de valve entre l’estomac et l’oesophage. Son rôle ? S’ouvrir pour laisser passer les
aliments, puis se refermer pour empêcher les substances très acides contenues dans l’estomac de remonter dans l’oesophage. Lorsque cette mécanique est défaillante, il arrive que le sphincter se relâche, entraînant la dispersion des acides gastriques dans l’oesophage, dont la paroi n’est absolument pas armée pour résister à ce genre d’agression. S’ensuit alors une inflammation provoquant des sensations de brûlure et d’irritation, rapidement gênantes et souvent douloureuses pour ceux qui les subissent. Chez la majorité des individus, ces reflux deviennent progressivement chroniques.

2. Quels sont les symptômes ?

Le RGO survient après un repas copieux ou, souvent le soir, une fois allongé. Généralement, la toute première sensation est celle d’une brûlure remontant dans la poitrine jusqu’à la gorge, accompagnée de régurgitations acides laissant un goût amer dans la bouche. Mais, il arrive que des symptômes atypiques se manifestent d’abord et soient des signes « masqués » de la pathologie. La relation avec un éventuel reflux gastro-oesophagien est alors moins facile à mettre en évidence, car les manifestations ne sont pas directement liées à l’estomac. Un mal de gorge chronique sans rhume, est un signe fréquent de reflux. Tout comme un hoquet ou une toux répétitifs, une voix enrouée, une mauvaise haleine, une surproduction de salive, des nausées ou même des problèmes dentaires…

Les règles pour éviter les aigreurs d’estomac

– Manger des fruits en dehors des repas
– Eviter les plats trop gras
– Prenez le temps de mastiquer
– Préférez le thé au café
– Ne buvez pas pendant les repas
– Supprimer provisoirement le lait de vache
– Limitez votre consommation en sel
– Dînez léger !

Les aliments épicés ou acides, le café, les boissons gazeuses peuvent favoriser les brûlures d’estomac. Mais d’autres facteurs en augmentent assurément les conséquences. À ce titre, le tabac et l’obésité sont les premiers cités. Le tabac ralentit considérablement la cicatrisation de l’oesophage lors d’un traitement et contribue même à l’irriter davantage, ce dont il n’a absolument pas besoin ! L’obésité, ou même l’embonpoint, provoque une compression de l’estomac propice à entraîner le bol alimentaire vers le sphincter et le solliciter inutilement jusqu’à ce qu’il montre des signes de fatigue et se relâche.

Autres ennemis de notre digestion : l’alcool et le stress. L’alcool favorise le relâchement du sphincter oesophagien et acidifie considérablement le contenu gastrique. Le stress, quant à lui, provoque une augmentation des sucs gastriques, facteur d’acidité. Cet état de stress nous pousse aussi à manger plus vite et à moins mastiquer, donnant plus de travail à l’estomac pour dégrader nos aliments.

3. Comment se soigner ?

Les médicaments antiacides (Maalox®) sont plutôt conseillés en cas de symptômes occasionnels. Ils neutralisent l’acidité en exerçant un effet tampon mais n’ont aucune action cicatrisante. Leur action est toutefois de courte durée (une heure maximum). Les pansements gastriques sous forme de gels sont utilisés pour leur pouvoir couvrant. Les alginates (Gavisconell®) forment une barrière fl ottante qui protège la muqueuse gastrique et s’oppose au reflux. 

Si les symptômes apparaissent plus d’une fois par semaine, mieux vaut s’orienter sur des antisécrétoires de dernière génération, inhibiteurs de pompe à protons (IPP), (Ipraalox®). Ils diminuent la production d’acide pendant 24 heures sans pour autant apporter un soulagement immédiat ; un antiacide est alors nécessaire en complément. Dans tous les cas, demandez conseil à votre pharmacien Forum Santé.

Si les traitements apaisent, ils ne permettent pas de guérir la maladie ni d’empêcher les récidives. 
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