Elle survient après une grosse journée de travail, à l’occasion des règles, d’un repas trop riche ou arrosé… quel traitement contre la migraine et son cortège de troubles pénibles ?
1. Les gestes SOS en première intention
En début de crise, les gestes à mettre en pratique consistent à s’allonger dans une pièce calme et sombre, couvrir son front avec une compresse froide, boire de l’eau pour éviter la déshydratation, a fortiori en cas de vomissements, et à prendre du paracétamol ou de l’ibuprofène. Toutefois, même commencée le plus tôt possible pour une meilleure efficacité, la médication reste parfois sans effet.
2. Vite ! Une consultation spécialisée
Quand la fréquence des migraines est importante et handicapante dans le quotidien, il est alors indispensable de se rendre dans l’une des consultations spécialisées dans la prise en charge des céphalées et des migraines au sein des hôpitaux français. Sur recommandation du médecin traitant ou du neurologue, elles accueillent les malades réfractaires aux traitements de médecine douce et d’allopathie ou ceux dont le diagnostic demeure incertain. Le spécialiste pourra prescrire des triptans, une famille de médicaments réduisant la dilatation des vaisseaux sanguins du cerveau, à l’origine des douleurs migraineuses. Efficaces dans 60 à 70 % des cas, ils réduisent aussi nausées, vomissements, intolérance au bruit et à la lumière.
3. Le traitement de fond pour limiter les crises
Le plus souvent, le migraineux quitte la consultation avec un « carnet migraine » dans lequel il devra consigner les dates, les fréquences, l’intensité des migraines, leurs facteurs déclenchants (alimentation, météo, stress…), les médicaments consommés… C’est ce dialogue patient/médecin qui permettra à ce dernier de mettre en place, dans un second temps, un traitement de fond à base de différents médicaments utilisés seuls ou ensemble, bêtabloquants, antidépresseurs, antiépileptiques… Un arsenal anti-migraine qui a prouvé son effet en matière de diminution de la fréquence, de la durée, de l’intensité et de la sévérité des crises.
Le conseil de Forum Santé
La piste alimentaire : une prévention utile L’idéeque lesmigraineux sont responsables de leurs crises est absurde. Imaginez leur vie s’ils ne devaient jamais boire une goutte d’alcool, ne pas se coucher ni se lever trop tard,nepas s’exposer ausoleil, auventfroid, ne pas utiliser de parfum, etc. Toutefois, la recherche a montré qu’il vaut mieux éviter la présence de 2 stimuli migrainogènes : règles et stress, champagne et fatigue… De même, la quantité compte dans la survenue des crises : 2 carrés de chocolat de qualité, ça passe, une tablette, bonjour les dégâts ! Et on sait aussi que 20 % des maux de tête et migraines seraient d’origine alimentaire. Un migraineux qui se sent dans une période fragile a donc tout intérêt à éviter les « agresseurs » suivants : produits riches en graisses, œufs, vin blanc, alcools forts, chocolat.