Alors qu’environ un homme sur trois est concerné par l’éjaculation précoce ou prématurée, en parler reste tabou ! Quelles que soient les causes, ce manque de contrôle génère culpabilité et perte de confiance pour l’homme, frustration, baisse de désir et détresse chez sa partenaire. Le sujet concerne donc le couple et la recherche de solution est parfois plus facile à deux…
1. Quand parle-t-on d'éjaculation prématurée ou précoce ?
L’éjaculation est un réflexe que de nombreux hommes apprennent à contrôler au cours de l’apprentissage de la vie sexuelle, alors que d’autres ont plus de difficultés. On parle d’éjaculation prématurée ou précoce quand celle-ci survient trop vite. Avant la pénétration ou 5 minutes après, le problème est le même et reste lié à un manque de contrôle.
À ce jour, son origine n’est pas complètement élucidée, cependant les professionnels de santé s’accordent à dire qu’elle est multifactorielle : facteur génétique, quantité insuffisante de sérotonine, une substance chimique naturellement présente dans l’organisme qui a pour
effet de retarder l’éjaculation, stress, tensions, conflits dans le couple ou encore la peur d’éjaculer trop vite. Enfin, pour parler d’éjaculation précoce, celle-ci doit être permanente ou fréquente, c’est-à-dire depuis au moins 6 mois.
2. Vous n'êtes pas seuls !
- 50% des hommes et 43% des femmes disent avoir été déjà confrontés à ce problème.
- 66% des hommes et 68% des femmes concernés ressentent une frustration sexuelle.
- 37% des femmes concernées mentionnent une baisse du désir sexuel et 85% des hommes un impact sur la confiance en soi.
- 67% des hommes et 81% des femmes concernés n’ont jamais fait de recherche sur le sujet et 49% des hommes n’en ont jamais parlé avec leur partenaire.
Source : Etude réalisée en France métropolitaine de novembre à décembre 2012 par l’institut de sondage Opinionway pour Les Laboratoires Ménarini auprès de 750 hommes et 750 femmes âgés de 18 à 64 ans et 300 médecins généralistes.
3. Une souffrance partagée
L’éjaculation précoce n’est pas un trouble anodin et peut entraîner des problèmes émotionnels et psychologiques. Elle a un impact sur la qualité de vie des hommes, sur leur plaisir sexuel, le désir amoureux et la confiance en soi. Chez la femme, ce problème provoque un sentiment de frustration, de détresse, pouvant aller jusqu’à éviter les relations sexuelles. L’éjaculation précoce n’épargne pas le couple : difficultés à communiquer, le partenaire se replie sur lui-même et n’en parle pas alors que la femme évite le sujet pour ne pas le blesser. Le silence s’installe, ce qui ne favorise pas la résolution du problème et peut même contribuer à l’éloignement du couple, voire à la séparation.
4. Des solutions pour mieux se contrôler…
Échanger avec sa partenaire sur les difficultés liées à ce trouble est important. Cependant, le médecin reste l’interlocuteur à privilégier dans la prise en charge de l’éjaculation précoce. Il est le seul à pouvoir proposer des solutions adaptées à chaque situation et à en discuter sans tabou.
Certaines thérapies comportementales et psychologiques permettent à l’homme d’identifier et de contrôler son niveau d’excitation, mais aussi à améliorer sa confiance dans ses performances sexuelles et à réduire l’anxiété. Les techniques les plus connues sont le « Stop and Go », les compressions du gland ou « Squeeze » et la thérapie sexo-fonctionnelle. Certaines méthodes permettre de se détendre et d’évacuer le stress, notamment la relaxation, le yoga ou encore la sophrologie. Enfin, la Dapoxetine (Priligy®) est actuellement le seul traitement développé et indiqué dans l’éjaculation précoce chez l’homme âgé de 18 à 64 ans. Demandez conseil à votre pharmacien.
5. Pour que l’éjaculation précoce ne soit plus un tabou...
Vous souffrez d’éjaculation précoce ? Vous n’êtes pas seuls et des solutions existent. Dans un total anonymat, posez toutes vos questions dans la rubrique sexualité de notre Forum de discussion sur la santé. Notre expert vous répondra.
