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Cholestérol le risque silencieux

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Cholestérol, le risque silencieux

Crédit photo : Adobe Stock

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Le cholestérol, une molécule naturellement présente dans notre sang qui, si l’on en a trop, devient une menace pour notre coeur… Parce que son excès ne provoque aucun trouble apparent, peu d’entre nous pensent à le dépister. Et si on s’y mettait ?

Un facteur de risque cardiovasculaire Infarctus du myocarde, angine de poitrine, accident vasculaire cérébral, artériopathie oblitérante des membres inférieurs (facteur de thrombose)… voici quelquesunes des complications induites par l’hypercholestérolémie.
 
Le mécanisme en est simple : sous l’effet de l’excès de cholestérol, les parois des artères s’épaississent, le sang circule moins bien, c’est l’artériosclérose. Au fil du temps, le sang a de plus en plus de difficulté à passer, un caillot se forme, c’est la thrombose. S’il ne passe plus, c’est 
l’infarctus du myocarde.

À quoi sert le cholestérol ?Le cholestérol joue un rôle de pilier dans la membrane de toutes nos cellules. Sa présence dans les neurones est capitale pour le bon fonctionnement du système nerveux. Le cholestérol sert également de précurseur à de multiples dérivés. Sans lui, pas d’hormones sexuelles, aussi bien féminines que masculines, de vitamine D qui permet la fi xation du calcium dans les os, ou de sels biliaires indispensables à la digestion.

Aujourd’hui, les cas sont suffisamment graves et nombreux – un décès sur trois est dû à une maladie cardiovasculaire –pour que les autorités de santé émettent des recommandations en termes de dépistage. L’objectif ? Diminuer le nombre de personnes touchées par un excès de LDL cholestérol (ou mauvais cholestérol) ; le HDL (ou bon cholestérol) ayant un rôle protecteur pour notre organisme. Lorsqu’il est en excès, le « LDL » se dépose sous forme d’amas graisseux sur la paroi des vaisseaux, freinant la circulation sanguine. Le « HDL » stimule, lui, la dégradation du mauvais cholestérol en l’éliminant dans la bile.

1. Des causes identifiées

30 % du cholestérol sanguin provient d’une alimentation trop grasse. Les 70 % restants ? Le cholestérol est produit sous l’influence de nos mauvaises habitudes quotidiennes, comme le tabac ou la sédentarité. Des maladies – diabète, hypothyroïdie, maladies rénales – favorisent également l’hypercholestérolémie. Certains médicaments comme la pilule ou des corticoïdes perturbent le taux de cholestérol. Des facteurs héréditaires peuvent aussi jouer : une personne sur cinq cent serait aujourd’hui concernée par ce problème métabolique difficile à résoudre autrement que par un traitement
médicamenteux.

Un Français sur trois pense à tort qu’il existe des signes avant-coureurs d’hypercholestérolémie*

Enfin, il est commun d’associer stress et cholestérol, or même si le stress favorise l’infarctus, aucune étude ne démontre le lien entre les deux composantes. Le détecter, une nécessité Tout serait simple si des signes cliniques apparents témoignaient de cet excès de cholestérol. Certains
individus pourront toutefois souffrir de tendinites causées par des nodules de cholestérol. D’autres verront des dépôts de cholestérol apparaître au niveau de la cornée. Mais la plupart du temps, les signes sont invisibles. 
Malgré cette menace imperceptible, la moitié des Français ignorent toujours à quel niveau se trouve leur taux de cholestérol. Les conseils d’usage ? Connaître ce taux dès 25 ans, et a minima, effectuer un premier dosage du cholestérol, via une prise de sang ou des tests spécifiques, vers 40 ans pour un homme, 50 ans pour une femme et bien plus tôt en cas de prise de pilule (quelques mois après la première prise).

Un Français sur deux ne connaît pas son taux de cholestérol*

 
À noter : le taux de cholestérol « idéal » est spécifi que à chaque individu et aux facteurs de risques qui lui sont propres. Plus une personne cumule de facteurs à risques, plus
elle aura pour objectif d’atteindre un taux de LDL le plus bas possible. L’Agence nationale de sécurité du médicament a défi ni des seuils différents de cholestérol suivant les facteurs de risques de chacun (voir tableau).

2. Un seul mot d’ordre :

prévenir plutôt que guérir Si vous avez trop de cholestérol, le premier conseil est surtout de changer d’alimentation ; la progression de son taux étant intimement liée à ce que nous mangeons. En dehors des sujets à haut risque, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) devenue Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recommande même de ne proposer un traitement hypolipémiant que si le régime alimentaire n’a pas donné de résultat après trois mois. Ainsi, une alimentation adaptée – suppression du beurre et des matières grasses d’origine animale, consommation de poissons et de viandes blanches en priorité, légumes secs riches en antioxydants… – alliée à la pratique d’un exercice physique régulier peut réduire le taux de « mauvais » cholestérol de 20 %. 
Une motivation suffisante pour le détecter dès aujourd’hui…

Du cholestérol ?

Sept risques à éviter…
– Le tabagisme
– Le diabète
– Le surpoids
– L’hypertension artérielle
– Un taux élevé de LDL cholestérol
– Un taux insuffisant de HDL cholestérol
– Un taux élevé de triglycérides
*Étude effectuée dans le cadre de la campagne de dépistage et d’information organisée du 2 au 5 mai 2011.
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