Que vous choisissiez d’avancer seul ou de vous faire accompagner par un professionnel de santé, connaître les différentes méthodes pour arrêter peut s’avérer utile pour choisir la plus adaptée. Par ailleurs, pour enrayer une pathologie respiratoire, l’arrêt du tabac est essentiel car fumer favorise les maladies pulmonaires et l’irritation des voies respiratoires.
Le saviez-vous ?
La consommation de tabac tue près de 6 millions de personnes chaque année dans le monde. 5 millions d’entre elles sont des consommateurs ou d’anciens consommateurs, et 600.000 des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée.Source : Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
1. Être motivé pour mieux arrêter
Connaître ses propres motivations est l’une des clés pour mener à bien son projet d’arrêter de fumer. Il est nécessaire de renforcer cette motivation en identifiant ses propres avantages, en comprenant que les inconvénients liés à l’arrêt du tabac ne durent pas alors que les avantages, c’est pour la vie !
2. Changer ses habitudes liées au tabac
Anticiper le moment du sevrage implique un changement des habitudes et des automatismes installés parfois depuis plusieurs années. Il faut réfléchir aux précédentes tentatives et comprendre ce qui n’a pas marché ou ce qui a fonctionné, envisager les pièges à déjouer… Bien se préparer c’est aussi choisir une méthode adaptée, déterminer la date idéale, planifier des activités pour ne pas penser à fumer, décider de se faire accompagner.
Nos pharmaciens formés au sevrage tabagique
Grâce à des colloques thématiques organisés par Forum Santé, ces derniers connaissent les risques provoqués par le tabagisme pour chaque population (hommes, femmes, ados, femmes enceintes, effet du tabagisme des parents sur l’enfant…). Leurs bonnes connaissances des dernières avancées en termes de sevrage, des différentes méthodes ou substituts leur permettent de définir la dépendance à la nicotine, d’initier un traitement et un accompagnement adaptés à chaque type de fumeur.
3. A chacun son traitement pour arrêter de fumer
La meilleure méthode pour arrêter de fumer reste la méthode personnalisée qui tient compte de la dépendance et des habitudes de chacun.
Tous les substituts nicotiniques diffusent de la nicotine de manière régulière permettant au fumeur de se libérer petit à petit de sa dépendance physique. Selon les personnes, la durée d’un traitement est en moyenne de 6 semaines à 6 mois avec une diminution progressive des doses pour que l’organisme se désaccoutume en douceur.
Plusieurs types de substituts existent avec des dosages différents adaptés au niveau de dépendance : sous forme transdermique, comme les patchs ou les timbres à appliquer sur la peau, sous forme orale comme les gommes à mâcher, les comprimés à sucer ou à faire fondre sous la langue (la nicotine passe par la muqueuse buccale pour atteindre la circulation veineuse). L’utilisation de plusieurs formes de substituts est possible mais uniquement sous contrôle médical, tout comme l’utilisation d’un seul substitut par les ados (à partir de 15 ans), les femmes enceintes ou allaitantes, et les personnes venant de faire un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral (AVC).
Le Bupropion LP et la Varénicline sont les seuls traitements médicamenteux dédiés au sevrage tabagique et délivrés uniquement sur prescription médicale. Seul un professionnel peut juger de l’intérêt de ces médicaments en fonction du degré de dépendance, des contre-indications et des interactions médicamenteuses possibles. Ils sont interdits aux femmes enceintes ou allaitantes et avant 18 ans.
Enfin, l’aspiration de nicotine via un inhaleur (dès 18 ans) soulage le besoin de fumer sans irriter la gorge, une solution convenant aux personnes attachées au geste de fumer.
Le cas de la cigarette electronique
L’Afssaps recommande de ne pas consommer ce type de produit. La nicotine présente dans les produits de substitution nicotinique est limitée et contrôlée. Les cigarettes électroniques ne garantissent pas ce contrôle et, en raison de la nicotine contenue dans les cartouches, elles peuvent induire une dépendance. Ne figurant pas sur la liste des produits autorisés, elles ne peuvent pas être vendues en pharmacie.
Source : Afssaps – Mai 2011
Bon à savoir : Modalités de prise en charge par la Sécurité Sociale sur www.ameli.fr
4. Les bénéfices de l'arrêt du tabac
– 20 minutes après la dernière cigarette : La tension artérielle revient lentement à la normale. Le pouls ralentit, le cœur se porte mieux et la circulation sanguine s’améliore.
– 8 heures après : La quantité de monoxyde de carbone dans le sang diminue de moitié.
– 24 heures après : Le risque d’infarctus du myocarde diminue. Les poumons commencent à éliminer le mucus et les résidus de fumée, et le corps ne contient plus de nicotine.
– 48 heures après : Le goût et l’odorat s’améliorent et les terminaisons nerveuses gustatives commencent à repousser.
– 72 heures après : Respirer devient plus facile, les bronches se relâchent et l’énergie revient.
Pour vous aider…
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– Tabac Info Service au 39 89 (0.15 euro/min depuis un poste fixe, du lundi au samedi de 8h à 20h) ou www.tabac-info-service.fr
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