Après les événements du 14 juillet à Nice, l’Établissement Français du Sang (EFS) a immédiatement lancé un appel aux dons afin de venir en aide aux victimes de cette tragédie. Mais comment se déroule un don ? Faut-il donner dès que l’appel est lancé ?
1. Le don du sang, pourquoi ?
Donner son sang c’est sauver des vies. Il n’existe aujourd’hui aucun produit fabriqué artificiellement capable de se substituer complètement à lui. À quoi sert-il ? La transfusion sanguine est indispensable voire vitale pour venir en aide aux blessés lors de catastrophes, ou encore d’accidents de la route mais aussi, aux malades atteints d’hémophilie, d’un cancer ou d’une leucémie. Chaque jour, c’est plus de 10 000 dons du sang que reçoit l’EFS et aujourd’hui et au total près d’un million de patients par an sauvés grâce aux dons.
2. Quand et où faire un don du sang ?
Tous les jours et partout en France ! 132 centres de prélèvements du sang sont présents sur le territoire français et plus de 40 000 stands nomades chaque année. Il vous faudra respecter un délai entre chaque don allant de 2 à 8 semaines selon le type. Renseignez-vous sur le site officiel de l’EFS pour trouver votre centre de don le plus proche ou pour poser directement vos questions sur votre capacité à faire un don. dondusang.net
BON À SAVOIR :
Évitez les lendemains de crise, les centres de dons sont très souvent surchargés et privilégier les semaines qui suivent la catastrophe. Rappelez-vous que les dons du sang doivent se faire sur la durée, et que le don régulier permet de sauver des vies chaque jour. À ce titre, ne restez pas un donneur passif et profitez des différents évènements organisés par l’EFS pour donner votre sang, ce geste fera la différence.
3. Qui peut faire un don du sang ?
Toute personne ayant entre 18 et 70 ans et pesant 50 kg minimum peut faire un don du sang. Il existe néanmoins des contres-indications qui touchent aujourd’hui 10% de la population française.
Il faut être en parfaite santé, le don du sang est interdit en cas d’anémie, de diabète insulinodépendant et pour les épileptiques. Les femmes enceintes ne peuvent donner leur sang seulement 6 mois après l’accouchement.
De plus, il vous faudra attendre 4 mois après un piercing ou un tatouage pour éviter tout risque d’infection. Enfin, depuis le 10 juillet 2016, il existe des contre-indications pour les donneurs homosexuels.
4. Quel type de don ?
Vous avez la possibilité de faire 3 types de don à votre arrivée dans un centre.
Le premier dit « total » prélève donc plaquettes, plasma et globules rouges qui seront séparés par la suite. On prélève entre 400 et 500 ml de sang, un volume qui est adapté en fonction de la morphologie du donneur, la priorité étant la santé et l’état physique de celui-ci. Les donneurs de type O sont les plus recherchés car il sont « donneurs universels » et peuvent donner leur sang à un grand nombre de personnes.
Vient ensuite le don de plasma. C’est la partie liquide de votre sang, riche en protéine, elle possède un intérêt thérapeutique majeur dans le traitement du VIH et lors des accidents graves. Le plasma est alors transfusé soit directement par perfusion, soit transformé en médicament. Les personnes du groupe sanguin AB sont des donneurs universels de plasma ainsi que ceux du groupe B.
Pour finir, il existe le don de plaquettes, utilisé pour aider les patients atteints de leucémie ou lors de traitements lourds tels que la chimiothérapie qui permettent d’aider le corps du patient à fabriquer des cellules sanguines. Un prélèvement de plaquettes est égal à environ 650 ml et peut être fait jusqu’à 12 fois par an sur un intervalle de 4 semaines. Ce nombre de dons est justifié par la péremption rapide (5 jours) des plaquettes, ce qui nécessite des dons réguliers pour répondre aux demandes des patients.
