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Premiers bobos et petites maladies de l’enfant

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Toutes les douleurs de l’enfant ne sont pas graves et les  » petits bobos  » de la vie quotidienne sont beaucoup plus fréquents que les fractures ou les graves maladies. Il convient de ne pas mésestimer la douleur d’un enfant. Ne le tournez pas en dérision, ne le ridiculisez pas, ne le repoussez pas sous prétexte que cela ne fait pas si mal.

 

1. Inventaire des « bobos » les plus courants

Une ampoule

Le frottement du pied sur la chaussure peut provoquer une ampoule puis une plaie mettant la chair à vif.
Que faire ? Percez l’ampoule avec une aiguille passée sur une flamme, désinfectez la plaie et appliquez un pansement favorisant la cicatrisation.

Une coupure

Les terminaisons nerveuses situées dans la peau sont lésées, cela saigne et ça fait mal.
Que faire ? Rincez la blessure à l’eau froide. Désinfectez avec de l’eau oxygénée pour arrêter le sang et protégez avec un pansement adhésif.

Un corps étranger dans l’oeil

Dès qu’un cil ou une poussière pénètre dans l’oeil, ça fait mal. Si on frotte les paupières, la douleur s’accroît car la couche supérieure de la cornée très riche en terminaisons nerveuses est irritée.
Que faire ? Baignez l’oeil dans du sérum physiologique, cela permet presque toujours d’ôter le corps étranger. Si la douleur persiste, consultez un ophtalmologiste.

Une piqûre d’insecte

En plus du venin de l’animal, le gonflement des tissus provoque la douleur.
Que faire ? Frottez à l’endroit de la piqûre pour dévier le message douloureux puis appliquez une lotion calmante.

Un choc

Un coup provoque presque toujours un bleu dû à un épanchement superficiel de sang sous la peau. L’ecchymose est douloureuse au moindre choc car la peau est distendue et gonflée.
Que faire ? Juste après le choc, appliquez pendant au moins 10 mn un linge humide dans lequel vous aurez glissé des glaçons. Le froid anesthésiera les tissus et provoquera une contraction des vaisseaux sanguins.

Un doigt coincé

La pulpe des doigts est très fournie en terminaisons nerveuses qui s’écrasent.
Que faire ? Une perte de sensibilité ou de mobilité exige de consulter en urgence. En attendant, massez délicatement, si possible, le doigt endolori pour dévier le message douloureux.

Une brûlure

La chaleur irrite et dans les cas sévères, détruit les tissus ainsi que des milliers de terminaisons nerveuses qui les traversent.
Que faire ? S’il s’agit d’une brûlure étendue ou si cette dernière touche le visage, les mains, les fesses ou les parties génitales : appelez immédiatement le SAMU.
En attendant, il n’y a qu’un seul moyen : rafraîchir la brûlure avec de l’eau froide. S’il s’agit d’une brûlure légère : plongez la lésion dans de l’eau fraîche pour réduire l’inflammation et désinfectez avec un antiseptique sans alcool ni eau oxygénée.
Le pharmacien vous renseignera sur un pansement adapté aux brûlures.

Mal de dents
La poussée dentaire chez le bébé est souvent synonyme de douleurs et d’irritabilité.
Que faire ? des solutions homépathiques comme le Chamomilla vulgaris permettent aux enfants de retrouver leur sourire et sont facilement administrable.
Voir notre article sur l’homéopathie ici
Plus d’infos sur le site du laboratoire Boiron : http://www.boiron.fr/Nos-produits/Medicaments-homeopathiques/Medication-familiale/Etat-general-douleurs/Camilia

 

2. Fièvre

Nous avons tendance à vite nous inquiéter dès que bébé a un peu de fièvre. Sachez qu’elle ne représente pas, par elle-même, sauf cas très particuliers, un danger.

Voici les recommandations de l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) au sujet de la fièvre chez l’enfant :
• évitez de trop le couvrir
• aérez la pièce
• faites le boire le plus souvent possible

Ces mesures simples contribuent à limiter l’ascension de la température, à augmenter l’efficacité du traitement médicamenteux et à maintenir une hydratation correcte de l’enfant. En cas de fièvre persistante, ou supérieure à 38,5 degrés, consultez votre médecin traitant ou votre pédiatre.

3. Lait de croissance : un atout santé pour les bébés

A partir de 1 an, votre bébé a déjà bien commencé à diversifier sa nourriture et le lait 2ème âge ne lui convient plus… On conseille alors de lui faire boire du lait de croissance. Mais quels sont les constituants essentiels de ces produits ?

Les études menées dans le domaine montrent qu’une proportion importante d’enfants de moins de 3 ans souffre de carences en fer et en acide gras. C’est là que le lait de croissance, conseillé de 10 mois à 3 ans, montre son intérêt.
Le lait de croissance apporte en effet du fer à l’organisme du bambin. Le lait de vache ne contient pas de fer.
Le lait de croissance a également une teneur optimale en matières grasses (lipides). En effet, il contient moins d’acides gras saturés que le lait de vache, et contient des acides gras insaturés, dits essentiels, meilleurs pour la croissance de leur cerveau en particulier.
De plus, le lait de croissance est « allégé » en protéines comparativement au lait de vache classique. Il contient en moyenne 2g de protéines pour 100 mL de lait contre 3g pour 100 mL de lait de vache.
Il apporte enfin une teneur optimale en vitamines, et limite sa teneur en sucre et en sel. Sachant que le lait représente encore 500 mL par jour minimum à cet âge, le choix du lait est important.
Le fait de consommer du lait de croissance au lieu du lait de vache entre 1 et 3 ans permet à l’enfant d’avoir un risque diminué d’obésité et de problèmes de santé.

4. Les premières maladies

« Des boutons, des petits, des gros, des bien rouges… »

De nombreuses maladies infantiles s’accompagnent d’une éruption de boutons : varicelle, rubéole, rougeole… L’une d’elles touche particulièrement les enfants en crèche : c’est la roséole (également appelée « sixième maladie »). Elle s’attrape par contact avec un enfant malade et évolue par épidémie. Après 5 à 15 jours d’incubation, votre enfant est très abattu et présente une fièvre souvent importante mais isolée (sans autres symptômes). Au bout de 3 jours, la fièvre disparaît et laisse parfois la place à des petites taches rosées au niveau du cou, du thorax et des membres. À ce stade, votre enfant a retrouvé la pleine forme !
Votre médecin vous conseillera de surveiller la fièvre et, si elle monte, de donner du paracétamol.
Différents livres imagés mettant en scène un enfant avec des boutons permettent de dédramatiser la situation.

La bronchiolite

Le tout-petit peut aussi attraper de nombreuses infections respiratoires. Le rhume et la bronchiolite entrent dans cette famille de maladies. La bronchiolite, d’origine virale, évolue par épidémie et touche chaque année quelque 460 000 nourrissons de moins de 2 ans ! C’est une maladie « sournoise » car elle débute par un rhume en apparence banal et quelques quintes de toux sèches. La gêne respiratoire n’apparaît que dans un deuxième temps, en l’absence de traitement. C’est pourquoi une consultation chez le médecin est nécessaire, même si les symptômes vous semblent anodins.
Outre le nettoyage du nez au sérum physiologique (ou sérum marin), un mouchage régulier et des biberons d’eau pour réhydrater, le médecin prescrit en général des séances de kinésithérapie respiratoire et, si besoin, des séances d’aérosol libérant des médicaments pour dilater les bronches et fluidifier les sécrétions bronchiques.

L’eczéma est une affection de la peau courante chez les jeunes enfants

Chez les tout-petits, on le retrouve souvent au niveau des pommettes. Plus tard, il peut se développer au niveau des plis des coudes et des genoux. Il se présente sous la forme de plaques rouges, qui entraînent des démangeaisons et sont recouvertes d’une peau épaissie, très sèche.
Mais cette maladie en général bénigne disparaît le plus souvent d’elle-même après 3-4 ans.
Ne persistent à l’âge adulte que les formes les plus sévères de la maladie. Evitez les bains trop chauds, essuyez bien bébé – particulièrement les plis -, aérez les pièces et choisissez des vêtements en coton.
Consultez votre médecin ou votre pédiatre si les plaques d’eczéma deviennent importantes et si votre enfant se gratte. Il vous prescrira une crème adaptée qui le soulagera.

Le rhume

Le rhume est une infection des voies respiratoires supérieures, qui touche le nez, les voies nasales et la gorge. Le virus se transmet par voie aérienne (éternuements, toux, postillons) et par les mains.
La meilleure solution pour soigner un rhume chez un bébé est de lui faire des lavages du nez réguliers (au moins 3 à 4 fois par jour) avec du sérum physiologique ou de l’eau de mer adaptée au nourrisson.
Bébé détestera ce moment mais il est important de bien s’y tenir pour éviter que le rhume ne gagne les oreilles. Faites-le si possible avant chaque repas.
Allongez le bébé, tournez-lui la tête sur le côté et pressez la dosette ou actionnez le spray dans la narine supérieure, puis recommencez l’opération avec l’autre narine en tournant la tête de l’autre côté.
Utilisez une dosette par lavage. Si le nez est très pris, vous pouvez éventuellement le lui dégager avant le lavage grâce à un mouche bébé (déconseillé pour les nourissons).

Diarrhées aiguës ou gastro-entérite

Les gastro-entérites sont un fléau en France. 3,3 millions de consultations en France chaque année concernent des gastro-entérites. Soit 500 cas pour 100 000 habitants. Or 18 % concernent des enfants de moins de 5 ans, qui ne représentent que 6 % de la population ! Les enfants en première ligne. Si l’on regarde par tranche d’âge, les enfants de 5 à 12 mois sont les plus concernés. Or c’est justement avant un an que l’on observe les gastro-entérites les plus sévères. Les formes aiguës sont d’ailleurs responsables de 50 000 hospitalisations par an. Car ces gastro-entérites, ainsi que la fièvre et les vomissements qui les accompagnent généralement, sont à l’origine de déshydratations sévères.

Rotavirus : le coupable ?

Il y a plusieurs causes possibles aux diarrhées chez l’enfant, notamment des bactéries et des virus. Le principal coupable est d’ailleurs le Rotavirus. 100 % des enfants rencontreront cet agent pathogène, responsable de 40 % des cas de gastro-entérites. Or ce virus est très contagieux, la transmission se faisant par les mains sales. La durée moyenne d’infection à Rotavirus se situe entre 3 et 9 jours. Et c’est la première rencontre avec le virus qui est la plus dangereuse, et souvent la plus grave. Car après cette première rencontre l’enfant est généralement immunisé.

Prévenir avant tout

Les facteurs favorisants qui entraînent la transmission du virus de ces diarrhées sont les modes de garde collective, l’échange de jouets avec d’autres enfants, les doigts sales dans la bouche, la manipulation des couches… Il est donc difficile de limiter tous ces facteurs, car Bébé ne vit pas dans une bulle. Mais on peut déjà insister sur les mesures d’hygiène et de propreté au foyer. Lavage des mains systématique après le passage aux toilettes, avant de manger… Il faut bien nettoyer : le virus est très résistant à l’air libre et peut survivre plusieurs jours.

Bien réagir

Si votre bébé est atteint de diarrhée aiguë, que faire ? Prenez aussitôt rendez-vous chez le médecin qui va évaluer la gravité du trouble. Et surveillez constamment Bébé. Car parfois la déshydratation est très rapide : en quelques heures dans la journée Bébé peut perdre énormément d’eau et se retrouve dans un état grave. Parfois les selles sont tellement liquides que les parents ne s’en aperçoivent pas, croyant même qu’il a juste uriné dans sa couche. Il faut donc surveiller et ne pas hésiter à l’emmener aux urgences au moindre doute. Il existe aujourd’hui deux vaccins sous forme buvable pour protéger votre enfant de la gastro-entérite. Attention, dans tous les cas, les vaccins ne protègent pas totalement les bébés, et les virus concernés ne sont pas responsables de toutes les gastro-entérites : bébé vacciné a quand même un risque de faire des diarrhées aiguës.

L’avis du pharmacien Forum Santé

Les mamans sont très aguerries sur la santé de leur enfant. Elles sont de mieux en mieux informées et savent quoi acheter pour soigner bosses, coups, fièvre, rhume, toux, mal de gorge. Ces premiers soins étant de moins en moins remboursés par les Caisses Maladie, les parents pratiquent avec succès l’automédication. Nous, pharmaciens, apportons des conseils et informons sur les bonnes attitudes à adopter : humidifier la chambre en cas de rhume ou de toux, coucher l’enfant en position inclinée… On rassure aussi parfois car face à la masse d’informations qu’on peut trouver sur internet et dans les livres ou magazines, les parents perdent le bon sens et s’inquiètent inutilement. Un exemple qui revient souvent : Bébé a mal au ventre, la maman incrimine le lait et veut en changer. Notre rôle est de revenir sur des éléments de base de la croissance. Si Bébé a mal au ventre et des problèmes de digestion c’est peut être que ses intestins se forment et qu’il faut des mois pour que ceux-ci arrivent à maturation.
En cas de doute ou de complication, les parents consultent systématiquement.
Mme Ordonez – Pharmacie de Bissy – Chambéry

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